Du 3 au 12 octobre dernier, j’ai animé le premier safari de photographie 2024 dans le Parc national Kruger en Afrique du Sud. C’était le septième safari que j’y animais et mon huitième passage dans le parc. Du 18 au 27 octobre, j’animerai un deuxième safari et je produirai alors un autre rapport d’atelier.

Léopard, Afrique du Sud, octobre 2024
100-500mm f/4,5-7,1 RF @ 343mm; 1/2000, f/7,1, ISO 500
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
En huit voyages dans le parc, c’est la première fois que je photographie un Léopard aussi proche du camion safari. Celui-ci était initialement dans un arbre avec sa proie. Il est descendu pour marquer son territoire et il est passé en marchant à moins de 5 mètres de notre véhicule.
Les participants ont eu de multiples occasions de photographier plusieurs mammifères de l’Afrique, ainsi que plusieurs fois le « Big Five ». Nous avons observé entre 35 et 40 Lions, 7 Léopards, plusieurs centaines de Buffles, un nombre incalculable d’Éléphants et cinq Rhinocéros. Nous avons aussi observé 9 Guépards.
J’ai réalisé 28 710 photos en 10 jours de safari. Nous avons photographié 27 espèces de mammifères et 90 espèces d’oiseaux, ainsi que le Crocodile du Nil.
Pour les gens intéressés à participer à un safari photo avec moi, il y a un point majeur à prendre en considération : il faut être en mesure de fonctionner en groupe, de comprendre les consignes de base de sécurité, de comportement, de respect de l’autre et de connaître minimalement sa caméra.
Je suis toujours estomaqué de voir quelqu’un arriver en Afrique sans avoir minimalement les informations concernant la nourriture que nous pouvons y manger, qui n’est pas en mesure de fonctionner en groupe et qui est incapable d’afficher la visée arrière (Live View) pour les photos de coucher ou lever du soleil, malgré une rencontre Zoom qui explique ces différents points avant le départ du Québec.

Guépard, Afrique du Sud, octobre 2024
600mm f/4 RF + 1,4x; 1/2000, f/5,6, ISO 500
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
Nous avons fait la rencontre de ces deux Guépards dans les premières journées du safari. Par la suite, nous en avons observé à 5 reprises, mais ils étaient plus éloignés. Cela demeure impressionnant d’observer le prédateur terrestre le plus rapide de la planète.
Nous avons eu la chance d’observer une espèce plus rare et furtive : le Nyala (population estimée à moins de 150 dans le parc).
Nous avons aussi observé sept Léopards dont la population dans le parc est estimée à moins de 200 et le Guépard dont la population est estimée à moins de 120 dans le parc.
Nous avons observé quelques espèces d’oiseaux plus rares, comme l’Autruche, dont la population est estimée à moins de 25 oiseaux dans le parc et le Secrétaire (Messager sagittaire), dont la population est estimée à moins de 25 individus dans le parc.

Éléphants, Afrique du Sud, octobre 2024
100-500mm f/4,5-7,1 RF @ 254mm; 1/1250, f/5,6, ISO 800
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
Nous observons généralement des Éléphants tous les jours, mais cette année, nous avons observé beaucoup de très jeunes Éléphants de moins d’un mois. Il est fascinant de voir l’interaction entre la mère et sa jeune progéniture.
C’était ma huitième visite dans le parc et j’y ai maintenant passé 94 jours en safari photo. Lors du deuxième safari, j’atteindrai plus de 100 jours de safari dans le Parc National Kruger. En début de carrière, j’espérais pouvoir faire une fois dans ma vie un safari photo en Afrique; le but est visiblement atteint et dépassé.
J’ai maintenant une très bonne connaissance des régions à visiter de cet immense parc, qui fait 60 km par 350 km. Nous avons patrouillé des régions fréquentées par les touristes, mais aussi des secteurs plus éloignés où nous ne rencontrions pratiquement personne. Nous avons roulé plus de 1000 km dans le parc à la recherche des meilleurs sites et opportunités photographiques.

Babouins, Afrique du Sud, octobre 2024
100-500mm f/4,5-7,1 RF @ 163mm; 1/640, f/7,1, ISO 3200
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
Le manque d’eau dans le parc explique est probablement la raison pour laquelle nous avons observé autant d’animaux cette année. Ceux-ci doivent se déplacer constamment pour passer d’un point d’eau à l’autre pour s’abreuver.
Nous avons croisé plusieurs troupes de Babouins, dont cette femelle avec son rejeton.
Il y a eu très peu de pluie l’hiver dernier et la majorité des étangs du parc sont asséchés. Le bassin d’eau à l’un de mes sites préférés était complètement sec et c’est la première fois que je voyais cette situation. J’ai adapté l’horaire en fonction de cette réalité possiblement reliée au réchauffement climatique.
La température était plus froide les trois premiers jours, mais par la suite le mercure s’est réchauffé et nous avons eu une journée de 40°C; heureusement, le climat est sec et non humide. Par la suite, la moyenne en après-midi était de 35°C et les matinées à environ 15°C.
J’ai aussi réalisé quelques courtes vidéos avec mes caméras photo et plus de trois heures de tournages avec trois caméras GoPro. Je ferai le montage et je diffuserai par la suite la vidéo du premier groupe de safari photo 2024 sur ma chaîne YouTube. Je la diffuserai aussi sur Facebook et dans l’un des prochains Bulletins d’information.

Lion, Afrique du Sud, octobre 2024
600mm f/4 RF; 1/2000, f/5,6, ISO 1600
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
Lors du safari, nous avons trouvé un groupe de trois lions qui avait tué un Buffle. Les trois mâles se reposaient l’ombre d’un bosquet d’arbres lorsque qu’ils ont attaqué un groupe de Vautours qui se sont approchés de trop près de leur proie.
La fraction de seconde de l’attaque et le regard du prédateur demeurent un point fort de ce safari.
En raison de la sécheresse, les animaux doivent visiter certains points d’eau pour s’abreuver, mais ceux-ci sont aussi visités par des troupes de Lions. Contrairement aux autres années, où nous trouvions une victime d’attaque de Lions, nous avons trouvé trois carcasses de Buffle, une de Girafe, ainsi que deux Impalas, dont une tuée par un groupe de Lycaons (Wild Dog). Malheureusement, cette proie a été volée par une troupe de Hyènes qui ont chassé les Lycaons.

Rollier à longs brins, Afrique du Sud, octobre 2024
600mm f/4 RF + 1,4x III; 1/2000, f/5,6, ISO 640
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
Le Rollier à longs brins est probablement l’un des plus beaux oiseaux du Parc National Kruger. Selon les années, il est plus ou moins abondant. Cette année, nous avons eu de multiples occasions de le photographier.
Avec un arrière-plan épuré, les couleurs de son plumage semblent encore plus éclatantes.
Nous consacrons généralement les premières heures de la journée à la recherche de prédateurs et par la suite, nous portons une plus grande attention aux oiseaux. La magie de ce parc est de ne jamais savoir ce que nous trouverons au prochain détour de la route.

Jacana d’Afrique, Afrique du Sud, octobre 2024
600mm f/4 RF + 1,4x; 1/2500, f/5,6, ISO 400
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
Malgré les lacs asséchés, nous avons profité des petites rivières où il y avait encore de l’eau pour y photographier quelques espèces aquatiques comme ce magnifique Jacana d’Afrique.
Comme lors de toutes les formations, j’ai porté une attention particulière aux détails de la structure des images afin d’obtenir des compositions plus épurées, sans que des éléments de l’arrière-plan nuisent à l’esthétisme des photos.

Vautour oricou, Afrique du Sud, octobre 2024
600mm f/4 RF + 1,4x; 1/2000, f/5,6, ISO 1600
Main levée depuis le camion safari
Photo: Daniel Dupont
Nous avons observé cinq espèces de Vautours, principalement à des carcasses après que les prédateurs soient partis. Ce n’était que la quatrième fois que j’observais le Vautour oricou dont l’envergure d’ailes est phénoménale : 2,7 mètres pour un poids de 6,7 kilos.
Une partie de l’enseignement a aussi porté sur la compréhension du mode manuel d’exposition et nous avons porté une attention particulière à la lecture de l’histogramme.
Selon la scène photographiée, j’indiquais dans quelles colonnes devaient se retrouver le ou les pics de l’histogramme. Si vous avez de la difficulté à bien comprendre la dernière phrase, je vous recommande de vous inscrire au cours : Comprendre et saisir la lumière du 4 novembre 18h 30.
Cette formation vous aiderait à bien gérer la lumière et à éliminer les longues heures de travail à l’ordinateur. En ajustant adéquatement l’exposition à la prise de vue, vous obtiendrez des images plus lumineuses et plus attrayantes.

Hippopotame, Afrique du Sud, octobre 2024
600mm f/4 RF + 1,4x III; 1/2000, f/5,6, ISO 500
Main levée depuis le camion safari
Photo: Daniel Dupont
L’Hippopotame est l’animal responsable du plus grand nombre de morts en Afrique. Si une personne s’aventure en bordure de son point d’eau, il peut sortir de l’eau, le pourchasser et le transpercer avec ses longues canines.
Selon moi, il est aussi plus pratique et plus intéressant de réaliser la bonne composition des images dès la prise de vue plutôt qu’à l’ordinateur. Les résultats sont alors plus gratifiants et vous profitez de la résolution maximale de votre boîtier.
L’image suivante n’a pas été recadrée sur l’ordinateur. Je vous présente le cadrage original, ce qui est le cas pour la majorité des photos que je publie.

Rhinocéros blanc, Afrique du Sud, octobre 2024
100-500mm f/4,5-7,1 RF @ 363mm; 1/2000, f/7,1, ISO 1250
Main levée depuis le camion safari
Photo: Daniel Dupont
Les Rhinocéros blancs sont malheureusement traqués par des braconniers qui sont intéressés par leurs cornes. Celles-ci auraient supposément un effet salvateur pour les Asiatiques vieillissants.
Pour contrer le braconnage, les gestionnaires du parc ont débuté un nouveau programme et amputent les cornes de ces animaux, qui n’ont ainsi plus aucun intérêt pour les braconniers. Malgré tout, la population de Rhinos blancs a fortement diminué et nous n’avons observé que cinq Rhinocéros blancs pendant les 10 jours de safari photo.
Les difficultés que rencontrent ces espèces sont aussi reliées à leur taux de reproduction. Les jeunes demeurent avec la femelle pendant 4 ans avant d’être en mesure d’affronter les rigueurs de la savane. La femelle ne peut donc avoir qu’un jeune aux quatre à cinq ans.

Lever de soleil, Afrique du Sud, octobre 2023
100-500mm f/4,5-7,1 RF @ 500mm; 1/800, f/8, ISO 200
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Daniel Dupont
En octobre, nous pouvons sortir des villages d’hébergements à 5h 30 et le soleil se lève pratiquement au même moment. Lorsque j’ai aperçu cette Girafe au loin, j’ai tenté de faire positionner le camion safari afin qu’elle soit directement sous le soleil.
J’ai obtenu ce résultat en sous exposant fortement l’exposition et obtenir ainsi un ciel coloré et la silhouette de la Girafe. Pour réussir des images similaires, employez la visée arrière afin de protéger vos yeux de la puissance des rayons du soleil.
J’animerai à nouveau un safari photo du 3 au 12 octobre 2025. Il reste actuellement quelques places de disponibles dans le premier groupe.
Si vous êtes intéressé par ces safaris consacrés à la photo, je vous invite à communiquer avec moi.
Sur ma page Facebook, j’ai aussi publié d’autres photos prises pendant le safari. Si vous n’êtes pas membre de Facebook, vous pourrez voir les photos en utilisant le lien suivant : http://on.fb.me/YRG525
Nous voici avec le véhicule safari que nous avons utilisé et qui nous permet un accès visuel incomparable. La vitre avant se rabaisse sur le devant du camion nous offrant une vision frontale sans encombre; c’est le véhicule idéal pour les photographes.

De gauche à droite :
Dans le camion : Nicole Lavoie, Marjolaine Claveau, Francine Lalonde.
Debout : François Lavigueur, Sylvie Jubinville, Caroline Beaulieu, Cee Jay et sa mère notre guide et chauffeure Jeaneth, ainsi que moi-même.
Voici des commentaires et des photos prises par les participants et participantes au Safari photo dans le parc Kruger 2024.

Léopard, Afrique du Sud, octobre 2024
100-400mm f/5,6-8 @ 300mm; 1/2000, f/8, ISO 1250
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Francine Lalonde
Quelle merveilleuse aventure qu’un Safari Photos en Afrique accompagné de Daniel.
Il a l’œil vif et il est aux aguets afin que nous puissions avoir de magnifiques sujets à photographier.
Sa présence, son partage et ses conseils font toute la différence.
C’est un rêve réalisé avec satisfaction.
Un gros MERCI.
Francine Lalonde

Zèbres, Afrique du Sud, octobre 2024
200-400mm f/4 @ 150mm; 1/1600 sec, f/7.1, ISO 400
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Nicole Lavoie
C’est le deuxième safari que je fais avec Daniel au parc Kruger et j’ai eu autant de plaisir que la première fois !
Les animaux et les magnifiques paysages étaient au rendez-vous. J’ai pu perfectionner mes connaissances en composition et en technique de rafale.
Merci Daniel pour ce merveilleux atelier.
Nicole Lavoie

Rhinocéros blancs, Afrique du Sud, octobre 2024
100-500mm f/4,5-7,1 RF @ 300mm; 1/2000 sec, f/8, ISO1250
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: François Lavigueur
J’ai fait un très beau voyage. Daniel a veillé à tous les détails ce qui a facilité grandement son déroulement.
Grâce aux conseils pertinents de Daniel, de sa grande disponibilité ainsi que sa grande connaissance du territoire du Parc Kruger j’ai pu faire de très belles photos.
François Lavigueur

Babouin mâle, Afrique du Sud, octobre 2024
100-500mm f/4,5-7,1 RF @ 500mm; 1/1250, f/8, ISO 1000
Main levée depuis le véhicule safari
Photo: Sylvie Jubinville
J’ai enfin réalisé un rêve que je ne croyais pas réalisable, un safari photo en Afrique. Les mots ne sont pas assez forts pour décrire mon expérience: Fantastique ? Fabuleux ? Incroyable ?….
Je suis revenu à la maison avec de belles photos, et cela, grâce à Daniel qui a su m’accompagner et me conseiller.
Merci Daniel.
Sylvie Jubinville
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